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Val code OK

Ven 15 Sep 2023 - 15:52

VALÉRIAN PIETRO ZACHARIAS

tell me more about you

prénom(s) : Valérian Pietro
nom : Zacharias
date de naissance : 12 mai 1984
âge : trente-neuf ans

ville de naissance : Thessalonique
métier : Directeur marketing
groupe : The Exiles

avatar : Diego Luna


what i am
qualites
Meneur
Stratège
Charismatique
Culotté
Perspicace

defaults
Baratineur
Orgueilleux
Susceptible
Colérique
Ombrageux
Equipement :
Valérian possède un carnet dont la couverture en cuir bistré a été rongée par l’humidité. En le feuilletant, vous y découvrirez les croquis de Valérian : la plupart représentent une femme dont les traits sont imprécis. De violentes rayures barrent même les derniers d’entre eux et témoignent des accès de colère du grec.

Sous ses vêtements se cache une croix retenue à son cou par une chaîne délicate. Elle témoigne de sa profession catholique et est un héritage de sa grand-mère maternelle. Le grec a beau agiter une main dédaigneuse à la moindre mention de Dieu, il lui arrive pourtant de l’agripper en cas de profond désespoir.
     
Details physiques :
Valérian se tient aussi droit qu’un i : la tête haute et le menton fièrement dressé. Il paraît ainsi mettre quiconque au défi de le sous-estimer. Ses yeux noirs, manifestement fatigués, sont toujours à l’affût et trahissent la vigilance excessive dont il fait preuve. Leur vivacité détone ainsi avec la façade maussade, plutôt hermétique, qu'affiche en permanence le grec.

D’apparence renfrognée, Valérian n’inspire à priori pas confiance. Ses cheveux gras, coupés à l’aide de ciseaux de fortune, se balancent avec désinvolture devant ses yeux tandis qu’une barbe hirsute dévore son visage émacié. Notons en outre qu’un pli contrarié s’est depuis peu logé entre ses sourcils. Quant à sa bouche, aux lèvres minces, elle n’esquisse désormais que de rares grimaces en guise de sourires. S’il découvrait son reflet dans un miroir, Valérian ne se reconnaitrait probablement pas. Stupéfait, il porterait ses mains à son visage et tâtonnerait avec prudence l’os saillant de ses pommettes. Le grec se rappellerait alors, avec un sourire sans joie, de la réflexion élégante et ô combien flatteuse que lui renvoyaient autrefois les miroirs. Notons cependant qu’en dépit de son allure négligée, Valérian conserve un charisme déconcertant. D’une façon tout à fait paradoxale, ses manières et sa voix douce attirent tout autant que son allure inquiète.        

Lorsque le grec baisse ses gardes, son visage peut drastiquement s’éclairer. En compagnie de Sasha Critchlow, une jeune femme dont la disparition l’affecta profondément, Valérian redevenait en effet fidèle à lui-même : de larges sourires fendaient régulièrement son visage et ses yeux pétillaient à nouveau d’espièglerie. Il paraissait en sa compagnie rajeunir de plusieurs années.

Il suffirait ainsi de la bonne personne, à la manière d’une clef adaptée, pour que s’effondre cette morose forteresse et en surgisse le véritable Valérian. Et qui sait ? Avec une paire de ciseaux et un rasoir affuté, peut être pourrait-tout redonner à cette épave humaine son éclat d’antan ?


évolution psychologique
Avant l’apocalypse, Valérian Zacharias était unanimement qualifié par son entourage d’indécrottable frimeur. Une cigarette au bout des dents, il lissait régulièrement ses cheveux dans un geste de nonchalance absolue qui avait le don d’horripiler ses homologues masculins. Son menton était dressé et son regard insupportablement hautain. Il incarnait alors l’homme d’affaires typique, à l’ambition débordante - bien rasé, bien coiffé, bien habillé - pour qui rien ne semblait importer davantage que de gravir les échelons au sein de son entreprise, et faire la fierté de son père.    

Le grec conserve aujourd'hui un orgueil tout à fait démesuré et se conduit en présence d’autres survivants comme un coq au sein d’une basse-cour. Dressé de toute sa hauteur (pourtant relative), il pérore et donne à qui veut du « moi, moi et moi. » Jamais à court d’inspiration, Valérian pallie ainsi volontiers à l’ignorance de ses camarades en ce qui concerne ses nombreuses qualités.

Bien qu’il soit en temps normal intelligent et prudent, sa fierté de bouc peut prendre le dessus et le faire agir de façon tout à fait inconsidérée, voire idiote. Opiniâtre, il cherchera par exemple à avoir le dernier mot, coûte que coûte. Valérian ne tolère pas que l’on remette sa parole en doute : il ne propose pas, il assert. Dans sa bouche, les informations deviennent si catégoriques qu’il parait tout à fait malvenu, et même risqué, de le contredire. Le grec est en effet d’un naturel si autoritaire qu’il se faisait obéir au doigt et à l’oeil par ses collèges.

Cette attitude aussi bien arrogante qu’impétueuse lui attira bien des ennuis dans le passé et ne manquera pas de le fourrer à nouveau dans le pétrin dans un avenir très prochain. S’il aime mener son entourage à la baguette, Valérian rechigne à recevoir des ordres et n’obtempérera qu’une fois la totalité de ses arguments exposée. Et autant dire que résoudre le bonhomme au silence n’est pas une mince affaire ! Sa langue est si bien pendue que lui clouer le bec relève d’un véritable exploit. Valérian peut en effet se targuer d’un bon sens de la répartie : il sait en effet faire mouche avec des réflexions bien senties, comme un pion posé sur un plateau d’échec avec une tactique irréfutable. À ce sujet, il est bon de mentionner que le grec fait preuve d’un esprit stratégique qui le tira de bien des pétrins. Le monde apocalyptique devient, à travers ses yeux, une équation mathématique qu’il s’efforce en permanence de résoudre. Chacune de ses actions est de fait calculée avec plusieurs coups d’avance. Méthodique, il applique en effet un raisonnement et une rigueur qu’il juge imparables et va jusqu’à manquer de souplesse aux yeux de son entourage.

Derrière ses airs de parfait crétin, Valérian est donc quelqu’un de perspicace, capable de saisir ce qui échappe à beaucoup et d’entourlouper ses adversaires par le biais de boniments qu’il profère avec autant de sincérité que s’il récitait la parole divine. Armé d’un culot sans bornes, le jeune homme se jette en effet corps et âme dans d’interminables tirades, où se mêlent habilement mensonges éhontés et vérité quelque peu altérée, le tout si finement ficelé et présenté de façon convaincante qu’un de ses baratins pourrait faire douter un homme de ses propres intentions. Valérian, fort de son expérience commerciale, est en effet un baratineur convaincu. Tant et si bien que quiconque, le connaissant un minimum, s’abstiendrait d’accorder trop de crédit au flot de paroles qu'il débite en permanence. On aimerait pourtant tant y croire ! Valérian est effectivement doté d’un charisme certain. Il émane du grec une élégance naturelle, tout à fait décalée dans ce monde où règnent des créatures en état de décomposition avancée. Victime de ses habitudes, il porte en effet une attention toute particulière à son hygiène dentaire et va, parfois, jusqu'à ajuster un costume imaginaire. Lorsqu'il s'exprime, c'est par ailleurs d'un ton mesuré, presque courtois, dont les gens s'abreuvent comme d'une eau bénie ! Il bénéficie ainsi d'une autorité irrésistible qu'il mettait autrefois à profit en compagnie de ses clients.

Cette facette, somme toute fière, posée et calculatrice, pallie à un autre aspect de la personnalité du grec qu’il s’efforce d’étouffer. Il arrive en effet à Valérian de perdre pieds et de se laisser envahir par une colère noire qui contraste étonnamment avec son flegme apparent. Le grec est une véritable bombe à retardement, qui pourrait bien vous exploser à la figure, puissiez-vous jouer avec sa grande susceptibilité.

Ombrageux, Valérian peut sembler farouche au premier abord : il juge en effet longuement quiconque avant d’établir un premier contact. En dépit de ses nombreux défauts, le grec fait en effet preuve d’une défiance tout à fait bienvenue dans un monde comme celui-ci, en raison de quoi il sera difficile de le prendre à dépourvu.

Derrière son insupportable fierté, ses colères noires et sa prudence excessive, sont ainsi dérobées aux yeux du monde des qualités dont peu de survivants peuvent se targuer d’avoir eu un aperçu. Valérian, bien qu’il le nie avec hauteur, a en effet le coeur sur la main et fait preuve d’une attention surprenante à l’égard de ses compagnons de route - sur lesquels il veille silencieusement, prêt à les protéger si besoin est ! Il sera en effet toujours présent, quoiqu’au dernier moment et visiblement de mauvaise foi, pour tendre une main secourable à ses proches et les tirer d’un mauvais pas. S’il est particulièrement détendu, il lui arrivera même de devenir (chiant) taquin et quelque peu bon enfant !  

Valérian est somme toute un personnage très ambivalent, dont les qualités, aussi bien que les défauts, sont drastiquement amplifiés par le contexte apocalyptique. Il peut aussi bien s’avérer être un personnage attachant que le plus insupportable crétin. N’en demeure qu’il s’agit d’un homme intelligent qui pourrait s’avérer être un allié de taille - puissiez vous supporter l’égo démesuré qu’il traîne où qu’il aille.




Story of survival
Pre-apocalypse
1984
Valérian Pietro Zacharias, fils de Giorgos Zacharias et de Chiara Aureli, naquit à Thessalonique le 12 mai 1984. Son père, un homme d’affaires au ventre bedonnant, dirigeait la firme vitivinicole « Zacharias Wine, » tandis que sa mère était une ancienne hôtesse d’accueil italienne, que Mr Zacharias rencontra à l’occasion d’un voyage d’affaire au prestigieux hôtel Parigi de Milan. Très amoureux de Chiara, petite femme au caractère bien trempé, Giorgos la convainquit de venir vivre avec lui à Thessalonique, où était établi le siège de son entreprise. Une proposition au demeurant alléchante que Chiara accepta finalement, plutôt séduite par la perspective de vivre au bras de cet homme opulent.    

1989-1995
L’enfance de Valérian fut partagée entre la Grèce, où il vécut en compagnie de ses parents, et l’Italie. À l’occasion de ses vacances scolaires, il séjournait régulièrement à Milan dans l’appartement lugubre de sa grand-mère Marta. Celle-ci avait une poigne remarquable et le traînait régulièrement à la messe pour tenter de lui inculquer (par la force) un semblant de Foi. Elle finira par lui fourrer dans les mains le petit chapelet que Valérian porte encore autour du cou - d’un air si féroce que l’enfant fut absolument terrifié à la simple idée de s’en séparer : « Tu lo tieni ! » lui dit-elle de sa voix dure et Valérian, du haut de ses sept ans, hocha précipitamment la tête.

Marta Aureli, aussi sévère fût-elle, enseigna cependant une rigueur et un respect au jeune Valérian qui lui auraient autrement été étrangers en raison du laxisme de Giorgos. L’homme d’affaires était en effet bien plus concerné par l’évolution de sa firme plutôt que par celle de son propre fils ; « Zacharias Wine, doit être la priorité de cette famille ! » tonnait-il régulièrement.

À l’âge de huit ans, Valérian était déjà à la tête d’un groupe de garçons turbulents qui le suivait comme son ombre : s’il désignait une direction, c’était sans nul doute le chemin à prendre ! Le garçonnet avait en effet l’art et la manière d’embobiner les petits et les grands ! Il savait manipuler ses camarades pour obtenir leur allégeance et s’attirait, par ailleurs, les bonnes grâces de ses maîtresses par le biais de sourires et de compliments savamment dosés.

En dépit de l’affection que lui vouaient certaines de ses maîtresses, il arrivait à Valérian d’être puni pour comportement indiscipliné. Déjà belliqueux, le jeune Valérian se bagarrait en effet à la moindre occasion. C’est à l’âge de dix ans qu’il se cassa l’arrête du nez, à l’occasion d’une bagarre qui tourna en sa défaveur ! (à l’aide de ses camarades, il parvint ensuite à enfoncer la tête du responsable dans la cuvette de toilettes condamnées. Une vengeance largement appréciée par l’ensemble de son école et dont il se frotta longtemps les mains.)

Insolent, colérique, bagarreur et perturbateur… Il n’y avait en vérité qu’avec sa petite soeur Etta, de quatre ans sa cadette, que Valérian s’assagissait considérablement. À sa naissance, il endossa effectivement le rôle du frère responsable, comme une écharpe de noblesse, et veilla sur elle à la stupéfaction générale de son entourage.

« Où est Valérian ? »
« Au chevet de sa soeur. »
« Encore ? »
« Oui, il a insisté pour lui tenir la main jusqu’à ce qu’elle s’endorme. La petite a peur du noir. »

Délaissé par son père et élevé par une mère quelque peu étouffante, Valérian trouvait en effet refuge auprès de sa petite soeur, avec qui il tissa rapidement une grande complicité.

1995-2002
Valérian révéla ses capacités lorsqu'il entra au collège, où, pour attirer l’attention des jeunes filles, il daigna enfin travailler un minimum. En plus de surprendre ses professeurs, ses bons résultats et sa désinvolture attirèrent l’attention de Giorgos. Celui-ci commença alors à l’initier au vin, sans en avertir sa femme, et donna secrètement rendez-vous à son fils plusieurs fois par semaine dans le but d'exercer son palet. Valérian, ravi de cet intérêt inespéré, redoubla d’efforts au collège, puis au lycée, jusqu’à obtenir d’excellents résultats.

C’est par ailleurs à cet âge que Valérian connut ses premiers émois amoureux. Le jeune homme n'avait cependant que peu d'amis, car ceux qui le suivaient le faisaient par intérêt personnel ! Être l'"ami" de Valérian assurait en effet à ses camarades de ne pas être la cible de ses humiliations. Car le grec, s'il soupçonnait quelqu'un de médire à son sujet, n'hésitait pas à se venger par le biais de ses poings ou de son intellect.  

= En plus de s'assurer de la culture vitivinicole de Valérian, Giorgos l'initia à partir de cette époque à la peinture, à la musique et aux Arts, plus généralement ; car il était de son avis qu'un grand homme, pour mériter le respect des autres, devait être capable d'avoir son mot à dire, quel que soit le sujet.
= C'est également à cet âge que Valérian commença à dessiner ; initialement pour faire plaisir à son père, puis par plaisir personnel.

2002-2005
Après avoir réussi avec panache ses examens d’entrée en études supérieures, Valérian fut envoyé par son père à la Henley Business School de Reading, où il étudia les ficelles du métier pendant trois ans. Le jeune homme en sortit diplômé d'un Bachelor en 2005, fort d’un niveau d’anglais tout à fait honorable. Au sortir de ses études supérieures, Giorgos prit Valérian sous son aile avec la ferme intention d’élever sur le terrain fertile, que représentait celui-ci, l’avenir de Zacharias Wine : à savoir, la première compagnie grecque vitivinicole !

= Valérian fut embauché par son père en tant qu'assistant marketing. Il épaula toutefois régulièrement Giorgos dans bien d'autres tâches au sein de l'entreprise.

2009
Valérian était âgé de vingt-cinq ans lorsque l’union de ses parents, jusqu’alors régulièrement ébranlé par de violentes disputes, prit abruptement fin. Chiara attrapa un jour un vase en porcelaine et le lança dans la direction de Giorgos : « Putain, Chia… » Vlan ! L’objet de valeur s’écrasa dans un vacarme de débris à quelques centimètres du grec qui poussa un juron et injuria copieusement sa femme. « Je demande le divorce ! » Hurla Chiara, à travers les cris de Giorgos.

Valérian apprit plus tard l’existence d’une culotte en dentelle rose que Chiara avait découvert par « inadvertance » dans les affaires de son époux. Cette simple culotte coûta à Giorgos une grosse partie de sa fortune.

Ni Valérian, ni Etta ne furent réellement affectés par la séparation de leurs parents. Au contraire, celle-ci constituait pour eux un immense soulagement, car jamais Chiara ni Giorgos ne s’étaient réellement accordés. Suite au divorce, Chiara retourna vivre en Italie, accompagnée d’Etta (au regret de son frère), tandis que Valérian demeura en Grèce, auprès de son père. C’est à cette époque que l’entreprise familiale fut renommée GWC : « Greek Wine Cellar. » Giorgos, loin de se laisser abattre par son divorce coûteux, profita en effet de ce renouveau pour rebondir et projeter ses ambitions plus loin que jamais !  

2010
Valérian épaula son père à l'occasion d'un entretien houleux et permit, à force de négociations, le rachat du principal concurrent grec sur le marché du vin.    

Valérian s’offrit à cette époque un bel appartement dans le centre de Thessalonique, dont les murs furent bientôt tapissés de contrats, de publicités et de récompenses adressées à GWC. Sa réussite professionnelle constituait un tel sentiment de fierté pour Valérian qu’elle envahissait littéralement son intimité.

S’il avait toujours été à la tête de petits groupes pendant ses études, jamais Valérian n’avait été capable de tisser de réelles amitiés. Il en était de même à cette époque ; le jeune homme était bien trop carriériste et imbus de lui-même pour s’attirer la sympathie de son entourage. Il était cependant en couple de façon régulière. Fort de ses expériences de jeunesse, Valérian mettait désormais à profit ses beaux yeux, sa langue déliée et son sourire étincelant pour séduire les demoiselles. Il ne parvenait cependant pas à faire durer ses relations qui s’achevaient toutes prématurément et de façon tumultueuse. À chaque rupture, Valérian haussait pourtant les épaules d’un air détaché : il en viendrait une autre, de toute manière !

En dépit du départ d’Etta pour l'Italie, où celle-ci était devenue comptable, elle et Valérian demeuraient très proches. Elle était la seule, en vérité, à qui il se confiait, ce au cours de leurs longues et régulières conversations téléphoniques.

2011
Faisant progresser l’entreprise au delà des espérances de Giorgos, Valérian franchit un nouveau pallier au sein de GWC et devint directeur marketing. Comme poisson dans l’eau, il ondulait avec aisance dans le secteur vitivinicole et gobait les contrats avec une facilité déconcertante.

= Très colérique, Valérian s’enflammait régulièrement auprès de ses collèges de travail. Pour calmer ses humeurs, il se rendait par conséquent à un stand de tir couvert où, chaque soir, il assimilait les cibles à des contrats houleux.
= À cette époque, Giorgos commença par ailleurs à envisager la possibilité que Valérian prenne les rênes de l'entreprise à sa suite.

2013
La soeur de Valérian, Etta, dont il avait toujours été proche, l’appela un soir d’octobre pour lui annoncer d’une voix aiguë : « Je vais me marier ! Je vais me marier ! Je vais me marier ! » Etta s’empressa de lui demander s’il serait son témoin, ce qu’il accepta aussitôt.

Etta partit vivre à Barcelone, où elle épousa sa compagne en juin 2014. Leur mariage fut l’occasion pour Valérian de retrouver sa mère, avec qui il entretenait très peu de contacts depuis le retour de celle-ci en Italie. La moue boudeuse, Chiara n’avait toujours pas pardonné à son fils sa décision de rester en Grèce, auprès de Giorgos. Elle daigna cependant l’embrasser et le félicita, quelque peu froidement, de sa carrière. Ni Giorgos, ni Chiara ne s’adressèrent la parole de toutes les festivités.

2014
En septembre de cette année, Valérian prit part à l’organisation d’une conférence à Athènes sur la viticulture bio dynamique. Celle-ci lui permettait, entre autre, de vanter les produits Santorini de GWC : « …À cela, s’ajoute bien sûr la faible teneur en argile des sols, ce qui en fait un produit presque biologique par nature ! » Finissait-il d’expliquer à une assemblée qui se mit à applaudir, conquise. Armé de son plus beau sourire, le jeune homme effectua une élégante courbette et parcourut son public d’un regard satisfait.

Il fut alors pris au dépourvu par une paire d’yeux noisettes qui soutint avec insistance ses propres yeux ébahis. Chose inhabituelle pour Valérian, habitué à ce qu’on ploie le regard face à lui : « Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente soirée ! » Quelque peu décontenancé, le grec passa un doigt dans le col soudain trop étroit de sa chemise, puis descendit de son estrade pour participer à la dégustation. Il retrouva rapidement la mystérieuse beauté, occupée à boire une coupe de mousseux au bar. Décidément embarrassé, Valérian réajusta la veste de son costume puis, d’un pas décidé, s’élança courageusement vers la responsable de tant d’émois : elle s’appelait Elena Hortos et travaillait, tout comme lui, dans une grosse entreprise de négoce. Elle avait vingt-quatre ans, une langue bien déliée et une forte personnalité. La conversation qui suivit fut très animée et régulièrement ponctuée d’esprit ; autant dire que Valérian fut conquis. Quelques verres de vin, au demeurant excellents, les poussèrent chacun dans les bras de l’autre cette nuit-là.        

Les mois suivant, Valérian se rendit régulièrement à Athènes pour le travail. Il ne manquait pas, à chacune de ses visites, de rejoindre son amante dans son appartement, armé d’un cru exceptionnel. Le grec peinait à l’admettre, mais l’irrésistible attirance qu’il avait éprouvé pour Elena, dès l’instant où il avait croisé son regard, se muait petit à petit en sentiments amoureux. Une première pour le grec qui, jamais encore, ne s’était fait prendre à son propre jeu ! Car, si elle lui ouvrait sa porte, Elena ne semblait cependant pas remarquer ses regards et attentions si particulières. Elle ne lui retournait en effet pas son affection et Valérian fût tout simplement réduit à espérer.

Mars 2015

« Va-t-en si tu penses que c'est le mieux. Mais j'espère qu'un jour, tu te rendras compte que ce n'est pas le bonheur que tu recherches. Tu le fuis en permanence. Ta solitude te rend tellement névrosée que tu en deviens ton propre ennemi. » (Rp de Elena)

Furieux, Valérian quitta l’appartement de son amante en claquant la porte derrière lui.  

« Ce n’est pas vrai… »

La jeune femme, une fois n’est pas coutume, venait de se livrer à lui ; mais contrairement à ce qu’il avait tant espéré, l’objet de ces confessions lui avait tout bonnement retourné l’estomac. Elena s’en allait, loin. Pour fuir les barreaux d’un quotidien qu’elle exécrait, mais dont Valérian faisait quant à lui pourtant partie. La jeune femme souhaitais partir « chercher le bonheur » ailleurs…

« Et bien qu’elle s’en aille ! » Maugréa Valérian, faisant sursauter un couple de passants dont il croisait la route. Qu’elle parte ! Pourquoi cela lui importait-il tant ? Que représentait-elle à ses yeux ? « Rien. » Mlle Hortos n’était qu’une paire de beaux yeux, dont il pourrait aisément trouver une réplique dans la nature. N’est ce pas ?

« Je n’ai pas besoin d’elle. »

Et pourtant… Avec un soupir, Valérian s’affala sur un banc, isolé face à la mer, et battit frénétiquement des paupières pour chasser le chagrin que lui inspirait brusquement ce départ soudain.

« Oh, skata… »

Post-apocalypse
Après le départ d’Elena, le jeune homme se mura dans une prétendue indifférence à l’égard de son ancienne amante. Elle avait fait son choix, grand bien lui en fasse !

Et pourtant, il ne parvenait pas à la chasser de son esprit. Le souvenir de Elena Hortos, aussi insupportable qu’il soit, le hantait quotidiennement. Très contrarié, Valérian s’adonna plus que jamais à son travail, pour fuir l’obsession dévorante que lui inspirait Elena. Ainsi, lorsqu’arriva octobre, Valérian était bien trop impliqué dans son entreprise, où il croulait sous le travail, pour se soucier des premiers événements sordides dont les Etats-Unis furent le théâtre.  

12 OCTOBRE
Ce jour-là, c’est en effectuant une recherche sur Internet que Valérian découvrit une vidéo pour le moins dire stupéfiante : un cadavre s'y relevait pour s’attaquer à des médecins légistes. L’événement était supposé avoir eu lieu dans un hôpital américain. Quelque peu interdit, Valérian referma prudemment l’écran de son ordinateur portable. Très vite, il se ressaisit cependant et éclata d’un rire entendu : cette vidéo n’était qu’un simple canular, assurément !

Avec un haussement d’épaules, le jeune homme se remit au travail, sans plus y penser. Quelle fut sa surprise, ce soir-là, lorsqu’il découvrit au journal télévisé qu’une femme avait été victime de cannibalisme dans les rues d’Athènes. Parfaitement coi, Valérian éteignit immédiatement sa télévision et demeura, pensif, dans l’obscurité de son appartement.  

13 OCTOBRE
L’inquiétude de Valérian fut confirmée par les médias qui révélèrent soudain l’existence d’un nouveau virus. Attentif, le grec écouta, ce jour-là, des intervenants se relayer à la radio pour discuter du sujet, dans l’espoir de mieux comprendre l'étendue du problème. Personne n’était cependant en mesure de décrire le phénomène avec exactitude. Certains parlaient de grippe ou d’intoxication alimentaire, d’autres encore d’une infection liée à un parasite inconnu...

14 OCTOBRE
Les rues de Thessalonique, comme celles du monde entier, changèrent d’apparence avec l’arrivée des militaires et de leurs barrages. Depuis la baie-vitrée de son appartement, Valérian observait l’évolution du monde d’un air préoccupé. À la télévision comme à la radio, étaient diffusés des messages d’alerte : surtout, ne sortez pas de chez vous. Restez confinés ! Le virus se répandait peu à peu en Grèce et de nombreux coups de feu résonnaient désormais dans les rues de Thessalonique.

Au matin du 14 octobre, son père avait contacté Valérian pour exiger qu’il le rejoigne expressément à Santorin. L’île était, d'après Giorgos, épargnée par la maladie. Il y serait en sécurité. Pourtant Valérian ne pouvait se résoudre à lui obéir. Une idée le tracassait effectivement : malgré lui, ses pensées revenaient constamment à Elena qu’il imaginait exposée à un grand danger.

Aussi, son père avait beau l’appeler, il ne répondait jamais. Et lorsque Valérian décrocha finalement le téléphone, ce n’était pas pour composer le numéro de Giorgos.

16 OCTOBRE
Après des heures de réflexion, convaincu que le plus raisonnable pour lui aurait été de rejoindre Santorin, Valérian succomba finalement à ses « putain de sentiments de merde ! » et appela le père d’Elena, Nikola Hortos, dont il obtint le numéro par le biais de ses contacts.

Il fallut à Valérian ravaler sa fierté pour exposer à Nikola l’étendu de son problème : Oui il connaissait sa fille, oui il l’aimait et oui il souhaitait lui venir en aide. À l’autre bout du fil, l’homme, s’il pouffa à la mention de sa rupture avec Elena, parut cependant touché par sa détermination à vouloir lui venir en aide. Avec un soupir, il lui avoua finalement que le dernier contact qu’il avait eu d’Elena était un mail daté du 10 octobre, dans lequel la jeune femme expliquait arpenter le parc national de North Cascades.

Avant de raccrocher, Valérian hésita un moment, puis, d’un voix ferme, lui fit la promesse de lui ramener sa fille, saine et sauve.  

17 OCTOBRE
Ce jour-là, Valérian prit un vol pour Seattle, équipé d’un simple sac à dos. Il était parfaitement conscient que retrouver Elena au sein de ce parc équivalait à chercher une aiguille dans une motte de foin. Ce départ pour Seattle, effectué au détriment d’un refuge à Santorin, était par conséquent la décision la plus absurde qu’il ait jamais prise !

Pendant le vol, le grec songea aux dernières paroles de son père : « Tu es un crétin, Valérian ! Un ingrat ! C’est ainsi que tu remercies ton vieux père ? Après tout ce que j’ai fais pour toi ? Tu m’abandonnes maintenant, et pourquoi ? Pour une garce qui ne veut pas de toi ? J’ai honte, honte de toi et honte pour toi ! »

19 OCTOBRE
Le jeune homme débarqua à Seattle ce matin-là. À la sortie de l’aéroport, il fut aussitôt bousculé par un groupe de militaires lourdement armés.

Après avoir essuyé de nombreux refus, Valérian parvint finalement à graisser la patte d’un groupe de militaires qui accepta de le déposer à proximité du parc : « Nous allons dans cette direction, de toute manière ! » lui dit le chef de l’escouade, un sourire en coin, tout en s’assurant du compte promis. Le groupe en question se rendait dans la petite ville de Wickersham où ils devaient prêter main forte à un campement tout juste établi.

C’est à bord d’un véhicule blindé que Valérian traversa donc Seattle. À la vue du chaos qui régnait en centre ville, Valérian fut saisi d’une telle angoisse qu’il en devint aussi pâle qu'un linge. À côté de lui, les militaires étaient silencieux.

Les militaires le déposèrent cinq heures plus tard à Arlington et lui conseillèrent de suivre la rivière Stillaguamish pour atteindre le parc : « d’ici demain, en marchant activement, vous pourriez y être. » De toute évidence, aucun d’entre eux ne le croyait capable d’y parvenir. On lui conseilla par ailleurs de prendre garde aux infectés et de les éviter, au risque de se faire dévorer.

Avec l'impression de s’engager sur le chemin de sa propre mort, Valérian entreprit de longer les rives de la rivière. Là où le grec s’aventurait, il n’y avait pas une âme qui vive. Il marcha ainsi deux heures, cahin-caha, avant d’apercevoir une femme penchée sur le cadavre d’un cerf, dont elle dévorait les intestins. Tétanisé, le grec n’eût même pas conscience de dégainer son arme. Par chance, l’infectée lui tournait le dos et ne semblait pas avoir remarqué sa présence. Avec une extrême prudence, le jeune homme s’en éloigna donc et se mit à courir dans la direction opposée. Quelle horreur ! Son esprit rationnel ne parvenait pas à enregistrer l'absurdité de cette vision.

Il courut de longues minutes, jusqu’à brusquement s’arrêter et pousser un juron : face à lui, se trouvait à présent un groupe d’infectés qui se tourna d’un seul mouvement dans sa direction.

Lorsque ces choses  se dirigèrent vers lui, Valérian n’attendit pas son reste et prit la poudre d’escampette. Plus que jamais effrayé, il courut en direction de la route et parvint à la rejoindre au moment-même où passait à toute vitesse un break familial. Celui-ci pila brusquement, dans un vacarme de freins outrés, pour s’arrêter à sa hauteur : en surgit un homme, âgé d’une cinquantaine d’années, qui lui fit signe de monter à bord.

Il se retrouva ainsi en compagnie de Graham et de son jeune fils, Robin, qui partaient se réfugier au collège de Granite Falls, où avait été établi un refuge. Encore sous le choc des derniers événements, Valérian se laissa docilement conduire jusqu’au camp, désormais convaincu qu’une expédition à North Cascades serait pure folie.
Ils arrivèrent au lycée à la tombée de la nuit.

DU 20 OCTOBRE AU DÉBUT DE DÉCEMBRE
Le collège de Granite Falls était protégé par une quarantaine de militaires, lourdement armés, ainsi qu'une poignée de policiers. Avertie par le biais de messages radios, la population locale avait été invitée à le rallier, en attendant que se calme la situation. Des lits de camp avaient par conséquent été installés dans le gymnase de l’école et de petites portions alimentaires étaient servies à heures régulières au self de celle-ci. Parmi les réfugiés, on observait beaucoup de parents d’élèves accompagnés de leurs enfants, mais également des professeurs.

Une fois le refuge intégré, l’armée interdisait à quiconque d’en sortir : « Pour garantir la sécurité de tous ! » prétendait-elle. Et empêcher l’ennemi d’accroître ses effectifs, très probablement.

Le lendemain de son arrivée, Valérian parcourut le camp avec l’espoir fou d’y retrouver Elena. En vain cependant, car personne ne se rappelait avoir rencontré de jeune femme grecque, ni à Granite Falls, ni dans ses environs.

En plus de Graham, Valérian fit rapidement la connaissance de Baer, un père de famille accompagné de sa femme et de sa fille, puis de Kettler, un professeur de Sciences Naturelles.

Effrayés, les gens se montraient des vidéos où des infectés, après avoir reçu une dizaine de balles, se relevaient inlassablement pour s’attaquer aux forces de l’Ordre : les cris de ces-derniers résonnaient dans les couloirs du collège, tandis que chacun, terrifié, découvrait la teneur du monde dans lequel il avait brusquement été propulsé. Un monde dont Valérian réalisait enfin qu’il allait être le prisonnier, le trafic aérien ayant été gelé, ce qui, à la surprise générale, provoqua chez lui un rire nerveux, absolument incontrôlable !    

Le 24 octobre, il parvint à joindre brièvement Etta, qui pleura de joie au son de sa voix. La jeune femme et sa compagne étaient à l’abri sur un ferry, dans la baie de Barcelone. Elle n’avait cependant plus aucune nouvelle de la part de Giorgos, ni de Chiara : « Surtout, fais attention à t… » lui disait-elle lorsque fut brusquement interrompue la communication.

= Pendant plus d’un mois, le grec participa autant qu’il le pouvait à la vie du camp : de cette manière, il oubliait son chagrin et ses angoisses. À plusieurs reprises, il tenta cependant d’interférer dans les instructions données par l’armée aux survivants, qu'il jugeait trop sévères. Tant et si bien, qu’on finit par franchement le menacer d’expulsion s’il continuait à « casser les couilles » du commandant.

LE 5 DÉCEMBRE
Une violente dispute éclata au sein du collège. Les réfugiés, excédés par l’enfermement auquel ils étaient astreints depuis deux mois, s’attaquèrent aux militaires et exigèrent qu’on les laisse décider de leur sort. Ce à quoi l’armée s’opposa fermement. De toute évidence, une certaine forme de folie s’était emparée des survivants, qu’il s’agisse des militaires ou bien des civils. Chacun, en proie à une agressivité particulière, était prêt à sauter à la gorge de son voisin.

Bang ! Bang ! Bang ! Lorsqu’un homme, poussé par la foule, percuta de plein fouet un militaire, celui-ci ouvrit brusquement le feu. Le désordre qui s’en suivit fut total : les survivants, affolés, se ruèrent vers les issues de la salle tandis que d’autres, enragés, se jetaient sur les militaires pour les ruer de coups.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la situation alla rapidement de mal en pis. La foule parvint à ouvrir l’accès principal du collège pour fuir à l’extérieur. C’est à ce moment là qu’elle réalisa son erreur : une horde d’infectés qui errait non loin avait en effet été attirée par les coups de feu et se pressait déjà autour du collège. Beaucoup de fuyards tombèrent ainsi dans les mailles de ce filet. Les militaires ouvrirent le feu - mais en vain ! Rien ne semblait pouvoir arrêter les monstres.

Valérian n’avait jamais connu une telle panique. Sous ses yeux, des hommes, des femmes et des enfants furent attrapés par les infectés et dévorés vivants. Du sang, des viscères, des craquements sinistres et des bruits de succion. C’est Kettler qui sortit finalement Valérian de sa torpeur, en l’attrapant fermement par le bras pour le tirer à travers la mêlée et vers une issue de secours : une porte, une lumière éblouissante, des bungalows, un terrain de rugby…

Des coups de feu résonnèrent longtemps derrière eux, après qu’ils se soient échappés du collège.

DE DÉCEMBRE À AVRIL 2016
Après la tragédie de Granite Falls, les cinq survivants trouvèrent rapidement refuge dans une maison face au lac Bosworth. Autour de celui-ci, se tenaient de nombreuses maisons laissées à l’abandon. Par chance, certaines contenaient des placards remplis de conserves qu’ils regroupèrent dans leur nouveau repère : à savoir, le sous-sol d’une grande demeure dont ils avaient condamnés les fenêtres et les portes.

Valérian savait que, par ces températures, il ne pouvait décemment pas chercher Elena. Il prit donc son mal en patience et s’appliqua, en compagnie de ses camarades, à survivre au rude hiver qui s’annonçait. Graham, qui avait l’habitude du camping, de la pêche et de la chasse, lui enseigna à cette époque les rudiments de la survie en nature.

Très vite, de nombreux désaccords entachèrent cependant l’ambiance au sein du groupe : Kettler se révélait en effet être de nature aussi dominante que Valérian. Si bien que les deux hommes, quelle que fut la décision à prendre, entraient régulièrement en conflit.

le 8 décembre
Valérian abattit son premier infecté. À l’occasion d’une sortie en compagnie de Baer et Robin, il découvrit effectivement un monstre pris au piège dans un but de football renversé. Baer étant tétanisé, Valérian se porta volontaire pour achever la chose, incertain cependant de la conduite à suivre : « Il faut viser la tête » lui dit alors le jeune Robin qui lui expliqua avoir vu un militaire agir de la sorte, trois jours auparavant. Quelque peu dubitatif, Valérian leva cependant sa hache et l’abattit avec un bruit sourd sur le crâne du monstre : Crac !  

DE AVRIL À AOÛT 2016
C’est au mois d’avril que le groupe fut soudain attaqué par une bande de pillards. Sorti de la cave pour se soulager, Robin fut en effet pris en joue par ces-derniers qui l’obligèrent à les mener jusqu’à son camp. Valérian, Kettler, Baer et Graham étaient, ce-jour là, occupés à discuter d’un plan d’action concernant le ravitaillement des mois à venir. Ils furent ainsi pris au dépourvu par l’arrivée du groupe ennemi et, plus encore, par le revolver sous la tempe de l’adolescent ! On exigea aussitôt de récupérer leurs possessions en échange de la vie du petit. Sous l’oeil noir de Kettler, Valérian tenta alors de parlementer avec le maigre espoir de pouvoir raisonner l’autre groupe.

Bam ! Le coup qu’il reçu à l’arrière du crâne, probablement infligé par le manche d’une carabine, l’assomma sur le coup. Lorsqu’il revint à lui, Valérian perçut aussitôt les sanglots de Graham. Après avoir pillé l’intégralité de leurs provisions, le chef du groupe avait froidement abattu Robin : « Pour en faire un exemple ! » avait-il dit avant de disparaitre avec ses hommes, hilares.

Ce jour-là, ils réalisèrent que tous les morts revenaient à la vie. Robin n’avait en effet pas été touché à la tête. Tandis que son père le pleurait, il se réanima et tenta aussitôt de le mordre. Valérian fut le premier à réagir : lorsqu’il vit les yeux de Robin s’ouvrir, injectés de sang, le grec attrapa la première chose qui lui tomba sous la main (un tabouret en bois) et fracassa la tête de l’adolescent avec.

Si Graham fut initialement horrifié par ce massacre, au point d’en vomir sur les chaussures de Valérian, il s’avéra finalement, et à la surprise du grec, reconnaissant envers celui-ci de lui avoir sauvé la vie. Le cinquantenaire fut cependant anéanti par la perte de sa famille. Quant à Valérian, proprement dégoûté d’avoir eu à abattre Robin, il porta à compter de ce jour le poids d’une pesante culpabilité sur les épaules. Il était effectivement convaincu que sa langue pendue avait coûté sa vie à l’adolescent.

La mort de Robin eut donc un impact considérable sur l’ensemble du groupe. À la fois désabusés et furieux, tous contemplaient désormais leur avenir avec une hargne nouvelle, prêts à en découdre pour se faire une place dans ce monde de brutes. D’une certaine manière, une partie de leur humanité leur fut également dérobée ce jour-là.

Le lendemain de l’attaque, les quatre hommes décidèrent de quitter leur refuge, de sorte à ne pas recevoir, à nouveau, la visite des pillards. Si on lui avait pris son Colt, Valérian fit soulagé de constater que le groupe avait négligé de lui retirer un cutter, dissimulé dans sa chaussette droite.

= Le petit groupe progressa alors, petit à petit, dans la direction du Sud, à la recherche de vivres et d’autres éléments utiles à la survie.

Le 23 mai
Aux abords de Machias, ils rencontrèrent un survivant occupé à pousser, clopin-clopant, un cadis rempli de vivres. Les quatre hommes profitèrent alors de leur supériorité numérique pour exiger ses provisions au survivant que celui-ci, terrifié, leur céda immédiatement. Pour faire bonne mesure, Bear et Graham le tabassèrent ensuite. Le soir-même, lorsque Valérian reprocha au reste du groupe sa violence superflue, on lui répondit du tac-au-tac que s’il désapprouvait on l’invitait gracieusement à aller se faire voir.

Fort de cette expérience, le groupe se mit à traquer les autres survivants. Graham, bon traqueur, s’occupait en effet de les repérer tandis que Valérian et Kettler préparaient les détails de l’embuscade. C’est à l’occasion d’un pillage que Valérian obtient un Colt anaconda. Ce soir-là, les protestations du survivant à qui il le vola furent interrompues par le coup de bâte que lui asséna Kettler. Avec un craquement sinistre, l’homme s’effondra mort aux pieds de Valérian qui, sous le choc, poussa à son tour un juron fleuri : « Ksekoliaris ! » Furieux, les mains tremblantes, le grec se dirigea brusquement vers Kettler pour l’attraper par le col de son manteau. Il s’apprêtait à le frapper de toutes ses forces, mais Baer, qui s’était faufilé dans son dos, l’immobilisa avant qu’il en ait eu la chance.

« Si tu recommences tes conneries, Valérian, c’est moi qui te bute, la prochaine fois. » l'avait alors menacé Kettler.

Et Valérian, une fois encore, ravala sa colère. Toujours en quête d’Elena, il utilisait en effet le groupe pour circuler plus facilement dans la campagne américaine. Puisqu’ils pistaient des survivants, le grec espérait en effet découvrir la jeune femme au cours de leurs recherches. Après quoi, il envisageait purement et simplement d’abattre Kettler. Valérian n’avait eu à abattre un être humain, mais il éprouvait à l’égard de la brute une telle aversion que son meurtre lui paraissait être une évidence.

Le 28 août
Après des mois à sévir dans la la forêt de Okanogan-Wenatchee, survint finalement une rupture au sein du groupe. Ils avaient en effet déniché un couple d’amérindiens qui tentèrent en vain de leur échapper. Tandis que Graham et Baer les immobilisaient, Valérian et Kettler s’occupèrent de piller leurs provisions. La suite se déroula en un clin d’oeil : le survivant, d’un puissant coup de genoux, se dégagea de l’étau de Graham et attrapa son arme pour viser Valérian. Celui-ci réagit instinctivement et dégaina dans la seconde qui suivit : Blam !

Le coup de feu résonna un moment. Enfin, la femme poussa un cri déchirant. Jamais encore Valérian n’avait eu à abattre un homme. Le grec n’eut cependant pas le temps de digérer la chose, puisque Graham l’empoignait fermement par le bras pour le tirer à l’écart du campement. Il fallait en effet s’en éloigner le plus rapidement possible, car les infectés s’approchaient déjà, attirés par le bruit. Kettler avait quant à lui attrapé la femme qu’il traîna de force avec eux.        

Les quatre hommes regagnèrent la grotte où ils avaient récemment établi leur camp. Là, Valérian se laissa choir, complètement hébété. Les cris de la femme le sortirent brusquement de sa torpeur. À la fois stupéfait et horrifié, il réalisa que Kettler commençait à dévêtir l’amérindienne. Une fureur sans précédent s’empara alors du grec : avec un hurlement bestial, il fonça sur Kettler pour l’arracher à sa victime. S’ensuivit un violent affrontement, au cours duquel Valérian mordit jusqu’au sang son adversaire. Ils n’étaient plus que de animaux, prêts à s’étriper à coup de dents et d’ongles.

Plus menu que Kettler, Valérian fut cependant vite dominé puis tabassé. Par plaisir, Kettler planta ensuite son canif sous le genoux droit du grec.

Lorsqu’il revint à lui, Valérian gisait sur le sol de la grotte à proximité du corps dénudé et égorgé de la femme. Pourquoi l’avaient-ils laissé en vie ? Cela, le grec l’ignorait. Il suspectait cependant Graham d’être intervenu en sa faveur, au moment où Kettler avait inévitablement voulu le tuer. Le cinquantenaire avait en effet toujours considéré avoir une dette envers lui, après que Valérian l’ait sauvé de son propre fils. On lui avait cependant pris ses armes - par peur de représailles, probablement.

Par chance, la femme ne s’était pas encore réanimée. Souffrant le martyr à cause de sa jambe, Valérian rampa jusqu’à une grosse pierre et, après avoir marmonné de vagues excuses, en fit usage pour détruire le cerveau de l’amérindienne. Les mouvements répétés entraînèrent cependant une douleur cuisante jusque dans sa jambe, au point qu’il fut incapable de réprimer un grognement sourd.

« Monsieur ? » fit soudain une petite voix depuis l’entrée de la cave : « Je peux vous aider ? »

DE SEPTEMBRE 2016 À AVRIL 2018
C’est une jeune femme timide, Sasha Critchlow, qui sauva alors la vie de Valérian. L’air quelque peu inquiet, elle s’était approchée du grec pour lui proposer son aide. La jeune femme avait en effet été témoin depuis sa cachette des efforts de Valérian pour venir en aide à la pauvre femme.

Partie chasser, Sasha avait échappé à l’attaque de Kettler sur le groupe des amérindiens. Ethete et Seth, comme elle les appelait, l’avaient sauvée quelques mois auparavant d’une attaque d’infectés. Très affectée par la mort d’Ethete et les abus dont celle-ci avait été victime, Sasha regrettait profondément de ne pas avoir pu lui venir en aide.

À la vue de sa plaie, Sasha s’était ainsi précipitée pour examiner Valérian. Elle détermina rapidement que la blessure n’était « pas très grave » (ce qui lui valut un regard courroucé de la part du grec), mais qu’un tendon semblait toutefois avoir été endommagé. Lorsque Valérian, quelque peu sur la défensive, lui demanda comment elle en savait autant, la jeune femme lui lança un regard étonné et répondit simplement qu’elle avait "un temps" étudié la pharmaceutique.

À l’aide du coton que Sasha transportait dans son sac, la jeune femme nettoya la plaie de Valérian avant de la protéger grâce à un bandage de fortune. Valérian était cependant incapable de marcher. C’est pourquoi lui et Sasha élurent domicile, entre le mois de septembre et d'octobre dans la grotte, située à quelques kilomètres de Berne. Pendant ce laps de temps, Sasha partait régulièrement chasser et rapportait de ses expéditions des draps, des coussins ou des vêtements pour rendre leur existence un peu plus douce. Très vite, elle et Valérian devinrent proches, ce en dépit de leurs personnalités fondamentalement différentes.                        

À la mi octobre 2016, alors que se rafraîchissait l’air, Valérian et Sasha décidèrent de quitter leur refuge pour trouver un coin où passer l’hiver. Le grec était alors capable de crapahuter, avec l’aide de la jeune femme cependant.

Tout en suivant la U.S Hwy 2, les deux partenaires arrivèrent finalement dans la petite ville de Skykomish où ils trouvèrent refuge au sein de la bibliothèque municipale. Une grande cheminée trônait en son centre, de quoi faire des feux tout l’hiver à l’aide des livres. À l’entrée de la supérette locale, Valérian et Sasha firent par ailleurs une macabre découverte : les portes vitrées de celle-ci, brisées, s’ouvraient effectivement sur deux corps dévorés.

En s’approchant de plus près, Valérian eut la surprise de découvrir sur l’un d’entre eux son Colt Anaconda, ainsi que son cutter : « Kettler et Baer. » Le grec n’en revenait pas, et pourtant, les lambeaux de vêtements semblaient confirmer l’identité des cadavres. Seul Graham paraissait avoir réchappé à l’attaque.

La découverte des corps procura à Valérian une étrange satisfaction et combla chez lui un désir de vengeance dont il n’avait, jusqu’alors, jamais pris conscience. Sasha parut également satisfaite du sort réservé à Kettler et Baer et fut d’humeur particulièrement guillerette, ce jour-là !  

Ils passèrent ainsi l’hiver à Skykomish, où ils survécurent grâce aux provisions récoltées dans les bâtiments alentours. Au moins de mars, une fois la neige fondue, les partenaires se remirent cependant en route et errèrent du du printemps à l'automne suivant dans la Forêt Baker-Snoqualmie. Valérian était alors capable de se déplacer seul, quoiqu’en prenant garde à ménager sa jambe fragile. Tous deux vivaient alors de la chasse que Sasha enseigna quelque peu à Valérian.

Les infectés, auxquels ils s’étaient habitués, ne les effrayaient plus : Valérian et Sasha les abattaient désormais presque avec nonchalance.

Sur injonction de Valérian, ils évitaient cependant comme la peste les autres survivants. Au mois de juin, Sasha se fit pourtant surprendre par un homme qui, lorsqu’il l’aperçut, se dirigea à grandes enjambées dans sa direction - une hache en main. Il n’en fallut pas plus pour Valérian qui dégaina aussitôt son arme et fit feu. Pour la première fois depuis leur rencontre, Sasha et Valérian se disputèrent violemment. La jeune femme, furieuse, maintenait qu’il était absolument insensé d’abattre un homme sur un simple doute ; ce à quoi, méprisant et tout aussi virulent, Valérian répondait qu’il était plus stupide encore d’attendre la mort pour avoir un doute !

Les mois passés en compagnie de Kettler avaient considérablement endurci Valérian. Si le meurtre de Seth l’avait durement secoué, la perspective de tuer n’effrayait désormais plus le grec - qui plus est, pour protéger Sasha, sur il veillait activement. Il éprouvait en effet une affection particulière pour la jeune femme qui, étonnement, tolérait très bien son tempérament difficile.  

L'hiver de 2017, ils trouvèrent refuge un peu plus au sud, dans une maison de Concrete. Forts de leur expérience respective, Valérian et Sasha s’étaient cette fois-ci organisés, de sorte à établir un stock de provisions avant l’arrivée de l’hiver. Les chutes de neige furent modérées, cette année-là, ce qui leur permit, en outre, d’accéder au Skagit pour pêcher.  

À l’arrivée du printemps 2018, Valérian et Sasha quittèrent leur refuge, une fois l’intégralité de leurs provisions consommée, pour partir en direction du Sud. C’est au mois d’avril, tandis qu’ils évoluaient dans la région de Verlot, qu’ils furent pris au piège par un groupe d’infectés. Consciente du handicap de Valérian, Sasha lui avait alors proposé d’éloigner les infectés de leur cachette pour permettre au grec de filer sans être remarqué. Un plan auquel n’agréa Valérian qu’à contrecoeur. La situation semblait désespérée et seule l’assurance de la jeune femme le contraignit à lui donner son assentiment. Après avoir décidé d’un point de rendez-vous, Sasha lui adressa un clin d’oeil et se révéla aux infectés pour les attirer loin de Valérian. Celui-ci attendit que le dernier infecté ait disparu pour quitter sa cachette et rapidement retrouver la jeune femme.

Quel fut son désarroi lorsqu’il réalisa que Sasha n’était pas parvenue à temps au rendez-vous promis.

La jeune femme et son surprenant optimisme lui avaient toujours permis de garder la tête hors de l’eau, à l’instar d’une bouée de sauvetage. Sa disparition soudaine eut un impact profond sur Valérian qui sombra rapidement dans une triste morosité.  

C’est donc à partir de mai 2018 que commença la longue errance en solitaire de Valérian. Après être avoir recherché Sasha autour du Mont Pilchuck, le grec fut finalement contraint de s’éloigner de la région en raison de la forte affluence d’infectés. Il poursuivit donc sa route vers le Sud, incertain de ce qu’il allait désormais entreprendre. Lorsqu’il traversa la ville de Gold Bar, Valérian récupéra par ailleurs un carnet à dessin dans lequel il raconta le déroulement de son voyage :    

MAI 2018 - À PROXIMITÉ DE GOLD BAR
J’ai réalisé le croquis d’une demeure dévorée par la végétation, tout à l’heure. Il y a quatre ans, à peu près, que l’activité humaine a cessé et la nature en a profité pour reprendre ses droits. J’ai parfois l’impression d’être une figure tout à fait anachronique, dans cet étrange décor. Après tout, l’humanité ne survit pas à l’Apocalypse, dans le texte de Jean, n’est ce pas ? Il est probable que Dieu, s’il est le responsable de cet Enfer, n’imaginait pas l’humanité survivre à tant d’horreurs. Et pourtant ! Elle s’y est acclimatée jusqu’à y trouver du réconfort. Car toutes les pulsions qui l’animait, comme d’insupportables démangeaisons, furent libérées le jour où mourut la civilisation. Et maintenant, l’homme erre comme un loup, prêt à dévorer ses semblables.

AOÛT 2018 - TOKUL
J’essaye de me rappeler le visage d’Elena. Elle était si belle, alors j’ai pensé : comment oublier un tel visage ? Pourtant, au bout de quelques croquis, je me suis rendu à l’évidence : la forme de ses yeux m’échappe. Son souvenir disparait petit à petit de mon esprit, et bientôt il n’en restera plus rien. Sinon la vague impression d’avoir aimé une femme, un jour. Peut être suis-je, moi également, entrain de tomber en morceaux, comme une peinture qui s’effrite avec le temps. Cette impression me rend fou.

SEPTEMBRE 2018 - EN BORDURE DE PRESTON
Des coups de feu ont longtemps résonné, non loin de ma position. J’étais moi-même en quête de munitions (elles se font si rares, ces derniers temps), et je me suis tout à coup imaginé qu’une véritable guerre me tombait dessus ! De larges groupes armés doivent désormais parcourir les villes, c’était prévisible. Seattle n’est pas sûre pour un vagabond de mon genre, il me faut retourner dans la campagne.  

NOVEMBRE 2018 - SELLECK
L’air se rafraîchit, il va me falloir trouver un abri pour l’hiver. J’ai réussi à mettre de côté des provisions, mais il m’en faudra bien d’autres pour survivre jusqu’au retour du printemps. Selleck est une petite ville, perdue au milieu des champs : j’espère y découvrir des ressources, mais je n’ai pas grand espoir. À ce stade, même des croquettes pour chat seraient les bienvenues ! Si je parviens à passer cet hiver, j’ignore comment survivre au prochain…

DÉCEMBRE À FÉVRIER 2018-19 - DANS LA CAVE D’UNE MAISON À SELLECK
Le temps est plutôt doux ; il neige un peu, certes, mais les températures sont bien plus supportables que par le passé ! La cave semble par ailleurs bien isolée. Cet hiver devrait se passer sans encombre, à condition de ne pas être délogé par d’éventuels survivants. Lorsque reviendra le printemps, il me faudra cependant percer d’un nouveau cran ma ceinture. Quand je pense qu’Etta me trouvait grassouillet, à mon retour de Reading ! J’en rigole seul, parfois.  

Il y a quelque chose qui me tracasse. Je crois en effet avoir oublié le visage d’Elena. J’ai beau chercher, encore et encore, rien n’y fait. Son visage a disparu de mon esprit, comme une flamme dont la dernière braise s’est éteinte.

Cela signifie t-il que je suis enfin devenu fou ?

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